Le deuxième niveau comprend le DHEA et la prégnénolone. Elles sont toutes deux produites dans les glandes surrénales. En plus de jouer des rôles spécifiques dans l’organisme, elles sont aussi précurseurs d’autres hormones.
La prégnénolone est souvent évoquée comme la mère des hormones. Car grâce au cholestérol, elle crée d’autres hormones comme le cortisol, la progestérone. Donc sans prégnénolone ces deux hormones ne pourraient pas exister.
Les rôles de la prégnénolone sont de protéger nos précieux neurones contre des dommages éventuels, maintenir une bonne mémoire, notre motivation et humeur.
Comme la plupart des hormones sexuelles, ses niveaux sont naturellement élevés lorsque nous sommes jeunes et diminuent avec l’âge.
La DHEA, est le précurseur des œstrogènes et de la testostérone même si elles sont aussi issues techniquement de la prégnénolone.
La DHEA est connue comme étant l’hormone de la jeunesse, notre fontaine de jouvence. Pourquoi? car elle intervient dans la réduction de l’inflammation, améliore la résistance à l’insuline, réduit le gras du ventre, booste notre libido et améliore les états dépressifs.
A savoir que le DHEA est une hormone dite “mâle”, donc les femmes qui voudraient se supplémenter en DHEA de synthèse (ce que je ne recommande pas…) peuvent ressentir des symptômes comme de l’agressivité, de l’acné, et avoir plus de pilosité.
Le niveau 3 comprend œstrogènes, progestérone, testostérone, hormones thyroïdiennes, et mélatonine.
Elles se trouvent au niveau 3 car ce sont elles qui subissent le plus l’influence des deux autres niveaux.
Lorsqu’elles sont déséquilibrées, les symptômes les plus flagrants sont les problèmes de sommeil et d’énergie mais aussi les problèmes liés aux règles et cycles ainsi que les changements d’humeurs ou sautes d’humeurs.
Les œstrogènes
Souvent on pense qu’il s’agit d’une hormone mais en fait il s’agit d’un groupe de plusieurs hormones. Il en a été identifié 15 à ce jour.
Les 3 plus connues sont l’œstrone, les œstradiol et œstriol.
L’œstradiol ou O2 en particulier est l’hormone de la féminité qui nous donne les caractéristiques physique de la femme.
Lorsqu’elle augmente, c’est elle qui va lancer la période de la puberté et les changements physiques qui y sont liés. Chez la femme adulte l’œstradiol est responsable d’à peu près tout ce qui se passe dans notre cycle menstruel et en particulier l’ovulation et le développmement de la muqueuse utérine.
Les œstrogènes ont très souvent une mauvaise réputation alors, qu’à la base, ils ne nous veulent que du bien.
De un, par la prise de la pilule contraceptive, que l’on voudrait la moins dosée en œstrogènes soit la plus micro-dosée possible… (Attention de noter que les œstrogènes de la pilule ne sont pas ceux que l’organisme produit…)
De deux, à cause des fameuses dominances œstrogéniques ou excès d’œstrogènes dont on parle de plus en plus et qui sont liés à des symptômes très désagréables, douloureux et même certaines maladies comme les cancers du sein et de l’utérus, les fibromes ou encore l’endométriose.
Les rôles des œstrogènes sont bien entendu liés aux cycles et à la grossesse. Mais pas que… Ils servent aussi à la régulation de nos fonctions cognitives, soutenir la santé de nos voies urinaires, notre cœur et encore nos vaisseaux sanguins, notre système digestif, le système immunitaire, les os, les seins, la peau, les cheveux, les muqueuses et les muscles du plancher pelvien. Ils sont donc hyper importants.
La progestérone est l’autre hormone féminine sexuelle par excellence. Elle est connue pour son rôle de préparation de l’endomètre dans l’utérus pour une potentielle grossesse. Elle est l’hormone de la gestation.
Comme les œstrogènes, elle a aussi d’autres rôles. Elle soutient la santé des seins, du cœur, la thyroïde et le système nerveux. Mais surtout, elle permet de maintenir des fonctions cognitives saines, de réparer le cerveau des éventuels dommages ou suite à un accident. Grâce au développement de la myéline càd la couche de tissu gras qui protège les nerfs qui aide à la communication entre neurones.
Elle joue aussi un très grand rôle dans la régulation des humeurs. Elle diminue dès lors la potentielle anxiété et facilite un meilleur sommeil dans la deuxième partie du cycle.
La chose importante est de savoir que les œstrogènes et la progestérone travaillent ensemble. Elles s’équilibrent l’une par rapport à l’autre au fur et à mesure que le cycle avance.
La testostérone est une hormone masculine. Quand on y pense, on visualise souvent des muscles et de la virilité. Hors, même si elle est avant tout une hormone qui se trouve en plus grande quantité chez les hommes, elle doit être aussi présente chez la femme. Elle aide à avoir du muscle, garder la peau souple, booste l’humeur, aide à gérer le stress et fait monter la libido! C’est elle qui donne cette libido de feu juste avant et durant l’ovulation.
Les hormones thyroïdiennes jouent un rôle dans l’énergie. Produites au niveau de la thyroïde, on va distinguer la T4 et T3. La T3 étant la forme active de la T4.
Cette fameuse T3 joue un rôle très important dans la régulation du métabolisme, les fonctions du cœur, la digestion, le contrôle des muscles, le développement du cerveau, le maintien des os et bien entendu, les cycles menstruels.
A noter que les femmes qui souffrent d’hypothyroïdie ou ont une thyroïde lente, ont un niveau de T3 bas et qui peut diminuer la production de progestérone, qui va elle-même impacter la thyroïde en diminuant le seuil de T3.
Et pour terminer, la mélatonine.
Elle est produite dans l’intestin et dans la glande pinéale le soir. Cette hormone nous permet de réguler nos cycles circadiens.
Par contre l’exposition aux écrans, aux lumières bleues, téléphones portables, TV… réduit notre capacité à produire de la mélatonine qui va influencer la qualité du sommeil.
D’un point de vue féminin, un taux de mélatonine bas est aussi lié à une mauvaise ovulation, de l’infertilité et les douleurs pelviennes pour les femmes qui souffrent d’endométriose.
Note importante: les compléments de mélatonine sont très populaires et peuvent, sur un laps de temps assez court être d’une bonne aide. Par contre, il faut être très attentive aux dosages. Car si vous en prenez trop, ils peuvent retarder l’ovulation voir ne pas vous permettre d’ovuler du tout…Cela pourrait aussi modifier votre cycle ou carrément l’arrêter.
🌱 Gardez en tête que les piliers de la santé hormonale sont la gestion du stress, la stabilisation de la glycémie, la santé intestinale et hépatique et bien sûr votre alimentation.
J’espère que ce voyage dans le pays des hormones aura pu vous éclairer et vous aider à y voir plus clair.
A bientôt
prenez soin de vous!🍋